COMMENT BIEN PILOTER AU SOL…

Oui, mais pour s’y rendre, on doit aussi circuler vers la piste et certaines règles doivent être respectées afin de rendre l’opération sûre et agréable… Dans cette chronique, nous allons revoir les particularités de cette phase nécessaire pour tout vol motorisé.

Commençons par la base. Après avoir fait sa ronde de vérification au sol (walk-around) et avant de démarrer, le pilote doit s’assurer que les alentours sont dégagés et qu’aucun bien ou aucune personne ne seront mis en danger lors du démarrage. Après avoir fait une reconnaissance visuelle des environs, le pilote s’assurera que le phare rotatif est activé et annoncera ses intentions avec le fameux « CLEAR » avant de démarrer. Lorsque prêt à quitter le stationnement, le pilote se déplacera à une vitesse raisonnable. Après avoir trouvé un endroit dégagé ou une zone désignée pour cette opération, il se positionnera afin d’éviter que le souffle de l’hélice ne cause des dommages. Puis il effectuera son point fixe, question de s’assurer que tous les systèmes sont fonctionnels. Une fois cette étape complétée, il sera maintenant prêt à circuler en direction de la piste.

Pour le pilote qui se déplace sur un aéroport non contrôlé, il est important de donner sa position et ses intentions et de bien respecter les panneaux de signalisation, incluant les files d’attente de piste. J’ajoute souvent de ne pas se contenter d’attendre à l’écart de la piste pour une arrivée ou un départ, mais aussi de partager cette intention sur la fréquence MF ou ATF afin de dissiper tout doute chez les autres usagers. Après l’atterrissage, on doit toujours signaler lorsqu’on est dégagé de la piste et finalement aux aéroports non contrôlés où une station de vol est présente. Lorsqu’un aéronef empiète sur la portion protégée de la piste, le spécialiste signalera la situation à l’autre pilote et lui demandera ses intentions.

Maintenant, pour ce qui est d’un aéroport contrôlé, le contrôleur donne des instructions de circulation. Celles-ci doivent inclure des instructions de traverser ou demeurer à l’écart de toute piste. Le pilote, de son côté, devra relire toute instruction de demeurer à l’écart d’une piste, le but étant d’ajouter une « couche protectrice » à cette phase de l’exploitation. Le contrôleur a la responsabilité de s’assurer que les points d’attente sont respectés avant de donner une autorisation d’atterrir ou de décoller aux autres pilotes. En traversant une telle ligne sans autorisation, vous pourriez être la cause de l’attente ou de la remontée d’un autre aéronef. Après l’atterrissage, le pilote devrait quitter la piste via la voie de circulation la plus praticable et s’assurer d’avoir dépassé la zone d’attente avant de s’immobiliser et contacter la fréquence du contrôle-sol. En aucun temps, à moins d’une autorisation spécifique du contrôleur, le pilote ne devrait quitter la piste d’atterrissage en utilisant une autre piste.

Quoi qu’il en soit, il y a toujours ces situations où un pilote se sent moins certain des instructions ou que l’environnement est moins familier. Dans ces cas-là, il y a deux principes à respecter :

1- S’assurer qu’on a bien compris les instructions et qu’on ne les interprète pas faussement. Donc, en cas de doute, on demande de répéter.

2- Dans un aéroport complexe ou non familier, on peut le mentionner au contrôleur et lui demander de nous donner des instructions de circulation progressives.

Bons vols!