Photo: Capitale Hélicoptère

Le Canada est depuis longtemps un chef de file en matière de formation au pilotage : il attire des élèves étrangers et est réputé pour produire un grand nombre de pilotes hautement qualifiés et compétents à l’intention des marchés locaux et internationaux.

Est-ce une bonne période pour nos centres de formation du Québec?

Selon les estimations mondiales, la demande de pilotes devrait augmenter au cours des prochaines années. La reprise des économies mondiale et locale ainsi qu’une main-d’œuvre vieillissante vont entraîner une forte demande pour nos centres de formation du Québec.

S’ajoutent, à l’échelle internationale, la Chine et l’Inde qui occupent les premiers rangs au chapitre de la croissance de l’industrie et de l’augmentation de la flotte. Il s’agit là d’une occasion fantastique pour nos centres de formation. Du jamais vu! D’ailleurs, selon Transports Canada, environ 30 % des licences délivrées en 2015 ont été remises à des étudiants étrangers.

Conclusion : les prochaines années s’annoncent excellentes pour nos centres de formation.

Est-ce le bon moment pour les jeunes d’envisager une formation de pilote d’hélicoptère?

Bien qu’on ne prévoit pas de pénurie majeure quant au nombre de pilotes d’hélicoptères qualifiés disponibles pour travailler au Canada, les pilotes d’expérience manquent gravement. Lors de mes discussions avec quelques opérateurs, ils sont souvent dans l’impossibilité d’embaucher de nouveaux pilotes parce que le nombre d’heures de vol à leur actif ne répond pas aux exigences minimales établies par bon nombre de leurs clients.

Par contre, il est important pour eux de développer suffisamment de pilotes canadiens pour répondre à la demande intérieure. En plus, il est prévu que 17 % des pilotes d’expérience prendront leur retraite au cours des cinq prochaines années.

Voilà un point d’une importance particulière, puisqu’il est possible que l’effectif canadien chez les pilotes professionnels ne réponde pas à la demande intérieure. Il est vrai que nous formons plusieurs pilotes étrangers, mais la majorité retournent dans leur pays d’origine.

Conclusion : pour les jeunes, les perspectives à moyen terme s’avèrent excellentes.

Pourquoi nos centres de formation sont-ils reconnus à l’échelle planétaire?

L’industrie de la formation de pilote d’hélicoptère au Québec compte sur des centres de formation qui possèdent plus de 30 ou même 50 ans d’expérience. Ces derniers ont eu le temps de pouvoir développer des programmes, en collaboration avec des opérateurs, afin de bien préparer les futurs pilotes aux besoins du marché du travail.

Pour mieux comprendre comment ce succès se traduisait chez les centres de formation, nous avons communiqué avec ces derniers.

Débutons par notre plus vieux centre de formation : Helicraft. Voici ce qu’en pense son président, M. Jimmy Joubert : « La possibilité de former chaque année plusieurs pilotes professionnels nous permet d’investir continuellement afin d’améliorer nos programmes. D’ailleurs, récemment, notre nouveau programme d’AEC, approuvé par le ministère de l’Éducation et qui offre plus de 1100 heures, devrait attirer plusieurs nouveaux candidats. En plus, dans deux ans, nous soulignerons le 50e anniversaire de la compagnie. Pendant cette période, nous avons formé plus 1300 pilotes qui travaillent un peu partout sur la planète et qui font notre promotion. »

Yves Le Roux, président de Passport Helico, qui opère depuis 1989, me fait remarquer qu’une préoccupation importante des exploitants est d’avoir des pilotes qui arrivent avec peu d’heures (en général 100 heures). « Nous offrons un programme d’accumulation d’heures en milieu de travail à nos finissants, ce qui leur permet d’arriver sur le marché du travail mieux préparés. »

Le petit dernier, Capitale Hélicoptère de Québec, considère que l’offre de service complète (clé en main) est assurément un atout pour le Québec. « Le fait d’offrir un support pour l’obtention de visas aux étudiants étrangers, l’hébergement, l’appui lors de la recherche du premier emploi, sans oublier l’expérience de nos instructeurs ainsi que la qualité de notre flotte, y sont pour beaucoup », précise Geoffroy Tremblay.

En conclusion, le besoin en pilotes à moyen terme et notre réputation à l’échelle internationale sont des gages de beaux jours pour les jeunes à la recherche d’une carrière excitante et pour nos centres de formation.