Le Sopwith 2 F.1 Camel

Durant la Première Guerre mondiale, le Sopwith Camel était l’un des avions de chasse les plus produits. Il fit partie d’un grand nombre d’appareils de la chasse britannique. Ce modèle d’avion allait à la rencontre de la plupart des autres avions ennemis. (Photo de la collection et des archives du Musée de l’aviation et de l’espace, Ottawa)

L’an dernier, 2014 saluait le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale. Le magazine Aviation est fier d’illustrer cette chronique à partir du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada qui nous présente le Sopwith Camel 2 F.1, l’un des chasseurs les plus connus de cette période des années 1914-1918. Des Sopwith Camel seront utilisés sur les fronts de l’Ouest et italiens pour la défense du territoire britannique. L’As des pilotes canadiens sur cet appareil est Donald Roderick MacLaren avec ses 54 victoires en combats aériens. Il faut se souvenir également qu’Arthur Roy Brown, l’un des pilotes canadiens qui ont piloté ce type d’appareil, pourrait avoir abattu le célèbre « Baron rouge », l’As allemand, Manfred von Richtofen.

 

Le Sopwith 2 F.1 Camel.

Capitaine CM « Black Mike » McEwen, un As canadien qui pilota un Sopwith Camel en Italie. Vingt-sept victoires lui furent accréditées lors de combats aériens durant la Première Guerre mondiale. (Photo de la collection et des archives du Musée de l’aviation et de l’espace, Ottawa)

 

Tout débute en juin 1912 avec la naissance de la Sopwith Aviation Company, à Kingston-upon-Thames, Angleterre. Elle a un tel succès avec le Sopwith Pup qu’elle conçoit le Sopwith Camel. Près de 5490 Sopwith Camel seront construits dans diverses usines du Royaume-Uni. Si le design du Camel reste commun par rapport à d’autres types d’appareils de combats, il est plus performant. Le Camel (Chameau), nom attribué pour son carénage en forme de bosse, est conçu avec un fuselage en bois couvert de tissu et un capot-moteur en aluminium. Des panneaux de contreplaqués couvrent les mitrailleuses. Les ailes et la queue de l’appareil sont en bois, recouvertes de tissu.

Le premier vol du Camel a été effectué le 22 décembre 1916. Il fut toujours un avion difficile à piloter et s’est avéré malheureusement mortel pour plusieurs pilotes. Lors des formations des pilotes, l’avion fut souvent dangereux. Le moteur rotatif, de marque Clerget ou autres, s’est avéré être trop sensible avec la commande du mélange de carburants. Les réglages étant souvent incorrects, ces derniers provoquaient l’étouffement des moteurs, et ce, même lors des décollages. Le pilote devait aussi donner une pression constante sur le manche à balai pour garder l’avion en position horizontale.

Mais quand même, en raison du succès et de l’efficacité de l’appareil par la RFC, la RAF et par les pays alliés, dont la Belgique et les États-Unis, la Royal Naval Air Service commande une version navale. Ce sera le 2F.1 Camel, avec des ailes repliables, qui arrive avec un fuselage conçu pour être facilement séparé en deux parties pour les besoins de l’embarquement à bord d’un navire. Le Camel 2 F-1 a une envergure de 8,2 m (26 pi 11 po). Sa longueur est de 5,6 m (18 pi 6 po) et sa hauteur est de 2,77 m (9 pi 1 po). Son poids à vide est de 434 kg (956 lb) et son poids maximal est atteint à 691 kg (1523 lb). Sa vitesse maximale est de 184 km/h (114 mph) et sa vitesse de montée est de 1980 m (6500 pi) par 6 min 25 s. Son plafond de combat est de 5790 m (19 000 pi) avec une autonomie de deux heures.

Bon appareil, très maniable et avec un taux de montée très rapide lors d’opérations navales, le Sopwith 2 F.1 Ship Camel est modifié pour l’intégration d’armements. Il s’agit d’une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm (0,303 po), montée en affût, basculant pour son rechargement en munitions au-dessus de l’aile supérieure. Vers la fin de 1917, la version navale, produite à 1325 appareils fut déployée sur des croiseurs anglais et australiens et sur les porte-avions HMS Furius et HMS Pegasus. En juillet 1918, à Tondern, des Sopwith 2 F.1. Camel du HMS Furious ont bombardé et détruit deux dirigeables allemands de type Zeppelin.

L’avion, qui est présentement exposé au Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, est l’un des derniers Sopwith 2 F.1. Camel qui n’ont pas été finalisés lors d’un premier assemblage. La Royal Air Force emploiera le N8156 jusqu’en 1925. Il sera transféré au Canada avec six autres appareils du même type. Ces avions seront utilisés par l’Aviation royale du Canada pour des vols de démonstrations et de formations. En 1957, bien après son retrait du service, l’avion est prêté au Musée canadien de la guerre. Il sera par la suite entreposé et exposé au Conseil national de recherches du Canada, à Ottawa. Le moteur rotatif de l’appareil, qui se trouve au Musée, est de marque Clerget 9B de 130 chevaux. Entre 1958 et 1959, ce même appareil est consigné pour des restaurations. Il sera remis en état de vol entre 1966 et 1967. Ce même Sopwith 2 F.1 Camel vole en mai et en juin 1967 avant d’être expédié au Musée national de l’aviation, à Ottawa.

Pour leur grande générosité à offrir les informations pertinentes à la publication de cet article, des remerciements sont adressés à Mme Renée Racicot et à M. Rénald Fortier du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada.

Pour plus d’information :

Site internet  du Musée de l’aviation et de l’espace du Canada,

Section : Les collections

http://museeaec.techno-science.ca/fr/collections-recherche/artefact-sopwith-camel-2F1-ship-camel.php

Source principale : Musée de l’aviation et de l’espace du Canada

Photos autorisées pour cet article par le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada.

Autres sources : Wikipédia, Aéronavale et Porte-avions

http : // www.aeronavale-porteavions.com