Nous sommes heureux aujourd’hui d’avoir la chance d’avoir une rencontre avec le tout nouveau président de Bell, Steeve Lavoie. Nous en profiterons pour le connaître un peu plus et pour découvrir sa vision du marché des pilotes privés et corporatifs.

Ce dernier nous reçoit dans son bureau, mais rapidement, il veut nous faire découvrir le Bell 505 Jet Ranger X construit à l’usine de Mirabel et les nouveaux drones autonomes. D’ailleurs, nous poursuivrons notre entrevue dans le cockpit du Bell 505.

Michael Boutin et le nouveau président de Bell, Steeve Lavoie

Il nous souligne que le 505 a déjà franchi le cap des 13 000 heures de vol sur les six continents. Plus de 200 unités ont déjà été livrées et des équipes stratégiques ainsi que des démos sont déployées sur les divers continents pour accroître sa visibilité et fasciner les clients à travers le monde.

Plusieurs bonnes nouvelles sont venues ajouter à la polyvalence du 505. Le cargo hook permet de lever 2000 lb. Plus récemment, il recevait la certification de « High Altitude Operations » qui s’établit à 22 500 pieds. Ça commence à faire haut! Je me rappelle lors de mon passage en haut du parc Yosemite à 10 700 pi, j’avais l’impression de flotter littéralement dans le ciel. Imaginez à 22 500 pi, ouf !!

L’an dernier, j’assistais au Sommet de UBER ELEVATE en Californie. Pourriez-vous nous parler de l’approche de Bell à ce sujet?

Certainement, comme vous le savez Bell est en affaires depuis plus de 80 ans. Nous sommes des pionniers. Nous avons fracassé le mur du son et avons participé à la première mission lunaire de la NASA. Il est tout naturel d’utiliser notre expérience pour aider les intervenants de l’industrie à promouvoir et développer le vol vertical. D’ailleurs, l’expertise de tilt-rotor acquise au cours des 20 dernières années nous a permis de concevoir un premier prototype, le Bell Nexus.

Au début de l’année 2019, nous avons lancé le Bell Nexus avec 6 tilt-rotors. Encore une fois, notre expertise a été mise à profit. En effet, les 6 soufflantes carénées utilisées pour le Bell Nexus ont été développées ici même à Mirabel par notre équipe d’innovation.

Bell Nexus

 

L’objectif est d’offrir un appareil puissant, mais surtout silencieux et abordable pour les zones urbaines. En plus, pour les passagers, en utilisant le tilt-rotor concept au lieu des rotors conventionnels, la sécurité sera accrue.

Imaginez si nous pouvions convertir tout le trafic du matin de la Rive-Sud de Montréal en utilisant le nouveau Bell Nexus. On passerait de 60 minutes dans la circulation à 10 minutes…

En plus, nous sommes heureux de participer au développement des premiers drones autonomes (APT). D’ailleurs, lors de notre passage, les deux premiers prototypes étaient à la cafétéria des employés. Bien que la majorité des gens croient que ces derniers sont conçus pour la livraison de colis, ces drones pourraient améliorer le transfert des dons d’organes. En passant, ces derniers pourraient atteindre les 160 km/h.

Le marché corporatif semble poursuivre sa croissance, comment Bell compte-t-elle prendre sa part de ce marché?

Disons que le Bell 407 a fortement aidé à nous faire connaître par ce type de clients. Après plus de 20 ans, nous possédons une excellente position. La prochaine étape pour eux étant le bimoteur, notre Bell 429 est grandement apprécié. Mais le vrai bijou attendu par beaucoup est le Bell 525. Ce nouvel hélicoptère incorporera beaucoup de nouvelles technologies développées chez nous à Mirabel. Certaines de ces technologies seront probablement utilisées un jour dans notre gamme actuelle.

En terminant, j’aurais aimé parler un peu de vous. Est-ce possible de prendre quelques minutes?

Disons que c’est plus facile de parler de nos clients, de notre équipe, de nos produits que de parler de moi. Je vous dirai brièvement que je suis assez nouveau à l’univers de l’hélicoptère, mais que j’ai toujours été passionné par l’aéronautique. Dans mes expériences professionnelles antérieures, j’ai travaillé chez Bombardier Aéronautique pendant 23 ans, notamment à titre de vice-président industrialisation. Je compte bien mettre à profit l’expérience acquise sur les marchés de l’Afrique et de la Chine pour faire progresser l’univers de l’hélicoptère.

Je suis assez impressionné par l’ampleur du marché québécois des hélicoptères privés. Notre représentant indépendant, HeliStore, fait un excellent travail de représentation.

D’ailleurs à ce titre, j’ai bien hâte de pouvoir rencontrer ces passionnés et vous pouvez compter sur Bell pour poursuivre notre implication pour faire la promotion de cette passion au Québec.